Depuis quelque temps, j’observe le monde autour de moi et je ressens la tension qui y grandit.
La colère, la peur, la sensation d’impuissance collective… Tout cela me touche profondément, parfois plus que je ne veux l’admettre.
C’est comme une pression invisible qui s’accumule dans l’air, une tempête qui se prépare sans qu’on sache quand elle éclatera.
En moi aussi, cette pression existe.
Elle se manifeste sous forme de pensées, de tensions, de silences.
Et plutôt que de la fuir, j’ai choisi de l’explorer.
De la transformer, note après note, en quelque chose qui puisse respirer.
C’est ainsi qu’est née cette pièce — De la tempête au renouveau.
Je l’ai construite autour de trois mouvements : la montée de la pression, la rupture, puis le retour à la paix.
Chaque section reflète un état intérieur, une étape du processus émotionnel.
Dans la première partie, la tension monte lentement. Les harmonies tournent sur elles-mêmes, comme une respiration qui s’accélère.
Dans la deuxième, tout éclate : les accords deviennent dissonants, les rythmes se bousculent, le chaos s’exprime enfin.
Et puis, peu à peu, quelque chose se dépose. Une lumière plus douce émerge, un souffle de renouveau, comme si la tempête avait permis une libération.
Pour moi, jouer cette pièce, c’est un acte de présence.
C’est ma manière de rester en lien avec ce qu’il y a de vivant, de fragile et de vrai en moi — même au milieu du tumulte.
La musique me permet de traverser ce que je ressens sans le juger, sans le fuir, et parfois de le transformer en quelque chose de plus vaste.
Peut-être que cette tempête, à l’intérieur comme à l’extérieur, est une invitation.
Une invitation à nous écouter davantage, à respirer ensemble, à trouver un autre rythme que celui de la peur.
Merci d’avoir pris le temps de m’écouter, de me lire, ou simplement de ressentir avec moi.
Puissiez-vous trouver, vous aussi, votre propre musique à travers la tempête.
